J.Handl
Motets
Année : 2016
Co-production : Le Palais des dégustateurs – Musica Nova
Harmonia mundi distribution
Référence : PDD010
Prise de son et montage : Blaise Favre
Direction artistique : Marc Desmet
Durée : 73:13
Medium CD (1)
Le genre du motet connaît une sorte d’âge d’or à la fin de la Renaissance, et les publications qui lui sont consacrées se succèdent à un rythme soutenu dès les années 1550. Giovanni Pierluigi da Palestrina en compose près de 300, son contemporain Roland de Lassus pas moins de 700, et l’on ne compte pas les anthologies imprimées dévolues à ce genre qui, diffusées à partir des grands centres d’édition musicale que sont Venise, Nuremberg, Paris et Anvers, se répandent à travers toute l’Europe.
À Prague, au centre de l’Empire, l’imprimerie musicale connaît elle aussi un développement spectaculaire, encore rehaussé par l’installation de la résidence des Habsbourg dans la capitale de Bohême en 1583. Si le compositeur attitré de la chapelle impériale de Rodolphe II, Philippe de Monte, publie ses quelque 250 motets essentiellement à Venise, la réalisation la plus ambitieuse dévolue à ce genre est l’œuvre d’un auteur plus discret, évoluant quelque peu en marge de la cour, Jacobus Handl, lequel parvient à mettre au point l’édition de 374 motets en étroite collaboration avec le principal imprimeur pragois de l’époque, Jiří Nigrin.
Sobrement intitulée Opus musicum (Œuvre de musique), cette collection est exceptionnelle à plusieurs points de vue. Réalisée en très peu de temps (ses quatre tomes sont publiés entre 1586 et 1591), elle présente la particularité d’être conçue de manière à suivre le déroulement d’une année liturgique. Ce type de classement avait déjà été suivi dans quelques anthologies antérieures, notamment par le compositeur de Maximilien Ier, Heinrich Isaac au début du siècle, mais c’est la première fois que sa réalisation émane d’une étroite collaboration entre un compositeur et un imprimeur.
Il est vrai que Handl est chantre dans une petite église romane de la vieille ville de Prague située à seulement quelques pas de l’atelier de Nigrin et que son frère, Georg Handl, est en outre imprimeur lui aussi, servant d’intermédiaire entre l’église et les presses de l’atelier. Nigrin, qui imprime des livres de toute nature, depuis les feuillets de circonstance jusqu’au grands ouvrages d’astronomie et de botanique, a parfaitement conscience de l’importance de cette publication. Au sein de son catalogue d’éditions musicales, le plus fourni de Bohême, l’Opus musicum fait figure de chef-d’œuvre.
Marc Desmet, musicologue
Insérer musique
Planxit David à 8 (OM III, 29)
Christel Boiron
Esther Labourdette
cantus
Lucien Kandel
Xavier Olagne
tenors
Jérémie Couleau
Thierry Peteau
tenors
Marc Busnel
Guillaume Olry
bassus
Avec la participation de :
Josquin Gest
contretenor
Benjamin Ingrao
tenor
1. ASPICIENS A LONGE à 8 (OM I, 1)
2. IOCUNDARE FILIA SYON à 6 (OM I, 7)
3. RORATE COELI à 6 (OM I, 10)
4. EGREDIETUR VIRGA à 4 (OM I, 22)
5. HIERUSALEM CITO VENIET à 4 (OM I, 23)
6. DIES EST LAETITIAE à 8 (OM I, 29)
7. MISERERE MEI DEUS à 6 (OM I, 82)
8. PLANXIT DAVID à 8 (OM III, 29)
9. FILIAE IERUSALEM à 8 (OM II, 3)
10. PLANXIT DAVID à 8 (OM III, 29)
11. O VOS OMNES à 6 (OM II, 4)
12. RECESSIT PASTOR NOSTER à 4 (OM II, 12)
13. SEDIT ANGELUS à 6 (OM II, 37)
14. CHRISTUS SURREXIT à 6 (OM II, 39)
15. JESU NOSTRA REDEMPTIO à 6 ad aequales (OM II, 40)
16. QUID PLORAS MULIER à 8 in Echo (OM II, 55)
17. CUM REX GLORIAE à 8 (OM II, 30)